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La bouquinerie aux deux colombes
26 juin 2005

Moll Flanders

image001Daniel Defoe

Édition Walter Beckers

323 pages

Ce roman a été adapté au cinéma et pour ceux qui s’en souviennent encore et se disent : << Ah ! Ouais, la pute qu’y a péter la main du prêtre … >>, il faut que je vous révèle quelque chose : je ne sais pas d’où ils ont sorti cette Moll Flanders, mais je peux dire qu’elle n’a aucun lien avec celle du livre et sincèrement, il n’y a absolument aucun rapport entre ce film de fiction et le roman de Daniel Defoe. Si l’une était une prostituée qui a finalement trouvé l’amour et qui s’est repentie, l’autre n’a comme crime que d’avoir utilisé tous les moyens que son époque lui fournissait afin de survivre.

Cette histoire est racontée au 17e siècle, alors que la femme n’avait que peu de moyens pour subvenir à ses besoins si ce n’est qu’un homme ou une richesse familiale. Pas besoin de spécifier que les hommes couraient beaucoup plus après les femmes fortunées que les autres, comme l’était Moll Flanders. Celle-ci pour pouvoir continuer un train de vie plaisant sans devoir se résoudre à la mendicité épousât cinq hommes sans rencontrer l’amour plus de deux fois et devint une des plus grandes voleuses de Londres.

Continuellement ballottée d’un bord et de l’autre par la vie, Moll utilisera dans les premières années, sa grande beauté afin de séduire les hommes et se trouver un bon parti. C’est lorsque, complètement désespérée, sans mari, sans argent et enceinte, qu’elle rencontrera une sage femme qui, à ses heures revend des objets volés et qui deviendra bientôt la manager et la grande amie de Mme Flanders. Si elle est devenue une si grande voleuse, ce n’est pas autant par son ingéniosité que sa crainte qui lui a souvent épargnée le gibet, mais la chance n’est pas éternelle et c’est en prison que Moll Flanders se repentira de sa vie de péché. Durant son incarcération, elle retrouvera un de ses maris dont elle était tombé follement amoureuse et qui était devenu voleur de grand chemin afin de se renflouer de l’argent qu’il avait dépensé pour l’épouser.

Commentaires etoile_105.gifetoile_105.gifetoile_105.gif

Si je n’ai pas détesté le livre, je ne l’ai pas adoré non plus. Il m’a laissé indifférente. Les nombreux mariages de l’héroïne et la misère à laquelle elle retourne toujours après ceux-ci finissent par fatiguer le lecteur et à enlever l’attrait de la lecture. Disons que c’est les moments d’existence de Moll en tant que voleuse qui m’ont le plus captivés, j’ai beaucoup aimé lire sur les différentes méthodes pour accomplir leur larcin, quelle 7516_Defoe_Danielingéniosité ! Si le livre n’avait relaté que ça, il aurait été amplement suffisant afin de nous le faire apprécier, mais les pages avant et après amoindrissent notre bonheur à sa lecture. Comme le dit l’auteur par la bouche de Moll Flanders : << J’espère que ceux qui ont été fort divertis et distraits par le récit de me aventures de pécheresse, n’en goûteront par moins la suite, dont le caractère est à l’opposé. >> (page 280), malheureusement non.

Il faut aussi dire que Daniel Defoe a une façon étonnante d’écrire, il le fait à une vitesse accélérée, c’est étonnant comment il nous passe cinquante ans de vie en 100 pages, mais qu’il en accorde autant au séjour de Moll en prison, mais quoiqu’il en soit, si cette vitesse m’a essoufflée je n’en ai pas moins eu l’impression que ce livre n'en finirait pas. Mais en général, l’histoire est divertissante et l’on nous dépeint une époque captivante de l’histoire de l’humanité où la ruse semblait faire partie de tous les homme et toutes les femme.

Livres de l'auteur :

- Lady Roxanne ou l'heureuse catin, Roxana (1724)

- Colonel Jack (1722)

- Journal de l'année de la peste (1722)

- Mémoires d'un cavalier (1720)

- Robinson Crusoé (1719)

- etc.

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