Chronique de la maison assassinée
Éditions Metaillié
1985
Les Meneses est une très vieille famille du Minas autrefois très riche mais ne possédant désormais que le nom, les terres qui ne rapportent désormais plus rien et la gloire passée. Toutefois, rien n'aurait pu entraîner cette famille vers la déchéance aussi rapidement que l'arrivée de Dona Nina, une jeune femme qui viendra bousculer les traditions ancestrales et qui liera chaque membres de la famille en clan. Incapable de rester dans un endroit aussi retirer, la jeune femme habitué à la ville, désirant ardemment être aimé et regardé avec admiration, ne peut supporter l'inactivité et la neutralité que l'on demande aux femmes de cette maison, elle sera donc soit détesté par son excentricité, soit adoré pour son naturel. De mensonge en mensonge, le roman nous mène lentement au dévoilement d'une vérité qui parfois peut nous étonner.
Commentaires
C'est la seconde fois que je lis ce roman et je dois admettre qu'encore une fois je me suis faite flouée par mes propres souvenirs. Comme ce livre m'avait séduite, je le trouvais si original ! Maintenant je dois avoué que je l'ai trouvé plutôt ennuyant, rien n'arrivait vraiment on aurait dit que les témoignages des personnages s'entrecroisaient tellement que l'on nous contait constamment la même chose. De plus, l'agonie de Nina que l'on trouve dès le début du livre m'a tellement fait pensé à celle de ma mère que j'ai bien faillit ne pas être capable de le lire jusqu'au bout puisqu'il me mettait dans tous mes états.
Il s'agit malgré tout d'un bon livre écrit sous la forme de lettre par chaque membre de la famille Meneses ou par ceux les croisant nous dévoilant les quelques années qui aura suffit pour détruire entièrement une famille. Histoire de la déchéance d'une famille, d'anciennes valeurs balayés par des temps nouveaux mais aussi déchéance d'une jeune femme incapable d'autre chose que de désiré être aimé à tout prix.
Extrait :
<< Dans la pénombre de cette cave mal éclairée par la lumière d'une lampe à l'huile, je la regardais - et elle m'a regardé également - et j,ai pu voir qu'un changement s'était opéré en elle, qu'elle ne ressemblait déjà plus à la personne que je connaissais, elle était devenue grande, maigre et étrangement assurée. Je ne sais combien de temps ce regard a duré, mais je suis sûr que cela m'a paru un temps infini, pendant lequel, comme dans un tour de prestidigitation, il y a eu un travail extraordinaire de recomposition de sa personnalité. (C'est là, à cet instant, que j'ai découvert que les êtres changent, qu'ils ne sont pas des constructions stables, mais des forces en mouvement cheminant vers leur état définitif.) >> p.149