Orgueil et préjugés
Dans le cadre d'une lecture commune avec DeL
Jane Austen
Éditions 10/18
2009
379 pages
Sert-il véritablement à quelqu'un que je fasse un résumé de ce livre ? Reste-t-il quelqu'un qui ne l'ai pas lu ? Ah oui, c'était moi, mais maintenant c'est fait, alors ... bon je vasi le faire tout de même.
Élizabeth est la deuxième enfant d'une famille en comptant cinq, tous des filles. Sa famille sans être pauvre, n'est pas non plus de la haute société et lorsque M. Bennet décèdera (plaise au Ciel que ça n'arrive pas de si tôt !) tout son avoir ira à son neveu, car faute d'héritier mâle c'est le plus proche parent masculin qui hérite. Dans ces conditions, avec cinq filles sans dot et une belle-mère un peu étrange, quel homme désirait prendre femme dans cette famille ?
Bien entendu, il y a les belles et douces Jane et Élizabeth, les deux aînées de la famille Bennet. Tout le long de l'histoire nous nous attendons à ce qu'elles se marient, mais avec qui ? Ce roman raconte donc principalement les déboires amoureux et autres de cette famille parfois attachante, mais parfois ... je ne sais comment le dire ... À ceux qui lisent ces mots, est-ce que j'ai le droit de dire : parfois certains personnages sont désagréables à souhait, au point de vouloir les étrangler (est-ce que j'ai mentionné Lydia et la mère, non ?) ? J'attends vos réponses ;)
J'ai eu un petit doute au début je l'avoue, je commençais à me dire que je ne m'habituerais plus jamais à ce genre de littérature et aux histoires amoureuses. En plus de me sentir honteuse d'être la dernière à avoir lu ce livre, je ne l'aurais pas aimé ... Mais non ! Toutes mes inquiétudes n'avaient pas raison d'être ! Comme toutes celles avant moi qui l'ont lu, je me suis laissé prendre dans l'histoire d'Élizabeth, une sorte d'anti-héroïne. Car malgré qu'elle soit douce, serviable et fidèle, elle n'est pas l'image classique des filles de son époque (contrairement à Jane) son caractère bouillant lui faire parfois en dire trop et elle n'est aucunement emprunt du positivisme de sa sœur. Il n'y a qu'à lire le passage avec Darcy lorsque celui-ci s'exprime pour la première fois, mais quelle jeune fille oserait répondre ainsi ! C'était ... plaisant, en fait hi hi.
En commençant ce livre, mes pires craintes étaient de retrouver un foisonnement de détails inutiles qui finissent par m'ennuyer et qui, souvent sont tournés vers la nature ou les robes des jeunes femmes. Mais il n'y avait aucunement, de cela dans ce livre. Jane Austen avait plutôt une préférence pour les caractères, elle semblait aimé s'étendre sur eux. Ce qui rend bien plus plaisant notre lecture, mais aussi plus vivant les personnages. Elle pousse à leur extrême limite les défauts et les qualités de chacun, il n'y a qu'à penser aux agissements de Lydia, à l'exubérance plutôt ridicule de la mère, mais aussi au positivisme de Jane qui se fait incroyablement écorché par le côté très noir de plusieurs personnages. Ah, un vrai délice !
Je dirai donc un gros merci à DeL pour cette lecture commune et je suis bien heureuse d'avoir fait passé ce livre de ma LAL à mes livres lus !
- Le billet de DeL
Lu dans le cadre du défi Les coups de cœur de la blogosphère de Theoma
et du défi English Classics de Karine:)