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La bouquinerie aux deux colombes
31 janvier 2013

Un tramway nommé désir

un tramway nommé désir

 

Tennessee Williams

Librairie théâtrale

1989

166 pages


Stella, la fille d’un planteur ruiné, a épousé un Polonais, Stanley Kowalski et vit depuis, dans un appartement de deux pièces et sous le joug de cet homme qu’elle craint et adore. Puis, sa soeur Blanche, une institutrice aux nerfs fragiles décide de lui rendre visite pour un moment. Blanche qui n’est pas habitué à la pauvreté et aux manières rustres de son beau-frère à de la difficulté à s’adapter à la situation. Tout ce stress et les confrontations incessantes avec Stanley accroit ses problèmes psychiatriques, mais elle rencontre un jeune homme, Mitch, qui désire en faire sa femme. Ce bonheur pour Blanche est inespéré, mais Stanley n’a pas dit son dernier mot.

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 « Stella ! Stella ! » hurle Stan en s’arrachant sa chemise sous laquelle se cache de magnifiques pectoraux. Et voilà Blanche qui s’envole dans les airs en riant de façon hystérique … C’est ce que je connaissais de Un tramway nommé désir, oui, il s’agit de l’adaptation dans Les Simpsons (pas le droit de dire que je les ai trop écouté !) où Marge joue le rôle de Blanche et Ned, celui de Stanley. Bref, je n’y connaissais pas grand chose, mais ça m’a tout de même attirée et poussée à lire cette pièce. Drôle d’entrée en matière, tout de même lol.

L’idée de cette femme tout ce qu’il y a de désirable qui devient folle àstreetcar cause de son beau-frère me plaisait beaucoup. Ce que j’ai découvert dans cette pièce c’est une Blanche, tout d’abord irritante avec toutes ses petites manies et son incapacité à rester sur place. Cela pourrait être des traits désagréables du personnage, mais son passé douloureux nous le fait pardonner bien vite. Malheureusement, ce passé fera surface à cause de Stan qui désire se venger des manières de sa belle-soeur et ternir sa réputation. Dès lors, les hommes commenceront à prendre des aises avec Blanche ce qui donnera naissance à une scène particulièrement difficile. Et puis, rendu là, la fin on la devine facilement.

Assurément, Un tramway nommé désir est une très bonne pièce de théâtre dont nous sommes vite imprégné de l’ambiance malsaine provenant de l’appartement des Kowalski. Et si au tout début, nous croyons impossible de s’attacher à cette Blanche tirée à quatre épingles et maniérée, le texte de Williams nous fera vite comprendre que nous nous sommes trompé !

Extrait

« BLANCHE : Je n’ai peut-être pas été très sage pendant ces deux dernières années. Quand Belle Rêve a commencé à me filer entre les doigts, tu sais, quand on est seule, quand on n’a rien, il faut être séduisante, miroiter, briller, savoir mettre une lanterne japonaise sur la lumière, simplement pour payer une nuit à l’abri. (Elle va vers le petit banc en forme d’L et s’assoit.) Mais il ne suffit pas d’être facile, il faut être douce et séduisante à la fois, et maintenant, je commence à me faner. Pendant combien de temps pourrais-je encore jouer ce jeu-là ? […] » p.91-92

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Commentaires
M
Je connaissais le film mais je ne savais pas que c'était l'adaptation d'une pièce de théâtre... Je me coucherai moins bête ce soir ! Merci !
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