Positif ou Négatif ?
Récemment, j'ai rencontré une amie qui souffre de négativisme, cette habitude de voir les choses, l'a amené jusqu'à une espèce d'état constant de dépression. Or voilà que notre conversation m'a fait réfléchir. Il se trouve que ce qu'elle vit, je l'ai toujours vécu, jusqu'à il y a quelques années. Maintenant, je ne vis cet état de dépression latente qu'une fois de temps en temps lorsque tout semble se déglinguer autour de moi.
La raison pour laquelle je désirais vous entretenir de ce sujet c'est que dans notre société d'aujourd'hui, que je ne comprends pas du tout, soit dit en passant, j'ignore ce qui est mieux. Pourtant, cela semble bien simple comme choix ! À supposer que nous ayons le choix, bien entendu. J'abandonne mon sujet principal pour une petite parenthèse ici car je désire vous expliquer comment peut naître ce négativisme chez nous. Ce n'est pas pareil pour tous mais pour moi, voici mon histoire, lorsque j'étais plus jeune et que j'attendais mon père qui devait venir me chercher la fin de semaine mais qui, bien entendu, ne venait jamais (je passerai les détails), ma mère avait prit l'habitude de me dire : << Ne l'attends pas, comme ça tu ne seras pas déçue >>. Cette habitude, jumelée à une très faible estime de moi et beaucoup de malchance m'on amené à écouté ma mère en tout point et à ne prévoir que le plus mauvais.
Maintenant, revenons à mon questionnement principal en vous relatant une autre petite anecdote. Il y a quelques jours, alors que je recevais des nouvelles d'une maison d'édition à propos d'une nouvelle que je leur avais envoyé et qui disait, grosso modo : « le comité de lecture ne l'a pas encore refusé mais il se donne trois mois pour me donner une réponse ». Je commençais donc à rêver comme se serait merveilleux de pouvoir être publié et j'ai dit à haute voix à mon chum : << Si je suis publiée on doit fêter ça en grand ! >> Je n'avais aucune idée de la nature que devrait prendre la fête ni même qui je voudrais vraiment inviter, tout ce que je savais c'est que si ce grand évènement devait arriver, je ne voulais pas passer à côté. Je suis très forte pour souligner les mauvais moments et oublier les meilleurs. Voilà qu'un peu plus tard, mon chum me dit que je ne doit pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué car je ne suis pas encore publié. Bien entendu, il voulait juste que je ne sois pas déçue et que j'abandonne tout après un seul échec. Mais voilà que ce que me disait ma mère étant jeune m'est revenu en tête. Maintenant que j'apprends à être un peu plus positive ou, du moins, à ne plus vouloir me faire la peau à chaque échec, entendre mon chum, pourtant positif, me dire ça m'a mit à terre. Lui, il se dit prudent. Alors, dîtes-moi, qu'attendez-vous de moi ? Que je sois prudente et que je m'imagine le pire afin de ne pas être déçue ou bien que je sois positive et un peu <> comme certains positif se désigne eux-mêmes ? L'équilibre entre les deux est difficile, voir impossible pour moi et je ne sais plus trop quel état d'esprit ne serait pas jugé par les gens. Suis-je la seule à avoir de la difficulté à me trouver une place dans cette société qui prône pour le bonheur mais qui ne mentionne jamais la bonne attitude pour y arriver ?