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La bouquinerie aux deux colombes
23 février 2014

Endiablade ou l’art de profiter de l’excuse des Jeux Olympiques pour lire du Boulgakov

Au moment où j’écris ces lignes, les Jeux Olympiques ne sont pas encore finis mais le Canada tient une 3e place (pas si mal quand même) et paresseuse comme je suis, il est sûre que même si à la fermeture des Jeux nous avons changé de position, je ne viendrai sûrement pas modifié mon billet. Disons qu’après les trois premiers jours des Jeux Olympiques, mon enthousiasme a vite chuté (et mon copain en a profité pour me harceler en me montrant chaque victoire de la Russie). Tout de même, j’ai pu voir quelques moments prenants dont notre victoire au Hockey féminin (il y a vraiment quelqu’un qui a douté qu’on réussirait ?! c’était sans compter Marie-Philip Poulin mais c’est sûr qu’avec ce prénom on va loin ;) ). Pour vous, les Jeux Olympiques ont été comment ?

Malgré mon enthousiasme en yoyo, j’ai tout de même réussi à réaliser le défi que je mettais donné, soit lire un livre russe en l’honneur du peuple qui accueille cette année les Jeux d’Hiver. J’ai un peu triché en prenant un tout petit livre mais comme c’est du Boulgakov c’est tout à fait pardonnable.

endiablade

 

 

Boulgakov

Gallimard

2009

110 pages

 

 

Korotkov pensait avoir trouvé l’emploi parfait et espérait y rester très longtemps mais voilà que son Directeur de Dépôt est remplacé par une espèce d’homme-tronc avec une tête d’oeuf qui s’empresse de le virer. Désespéré, Korotkov tente de retrouver Kalsoner, son Directeur de Dépôt afin de s’expliquer avec lui et de retrouver son emploi. S’ensuit une débandade loufoque qui tourne vite au surréaliste lorsque Kalsoner se dédouble.

3coeurs


Étrangement, si ce livre a beaucoup avoir avec le premier roman que j’ai lu de Boulgakov : Le Maître et Marguerite qui a été pour moi une véritable inspiration, Endiablade, lui, m’a laissé plutôt froide et étourdie par les nombreuses courses de Korotkov. Effectivement, plusieurs thèmes se retrouve dans les deux romans, tout d’abord, on sent bien le jugement de l’auteur vis-à-vis le régime soviétique qui l’aura censuré toute sa vie et spécialement, par rapport à la complexité de la bureaucratie russe. Je commence aussi à croire que la folie et le surréalisme sont les marques de commerce de Boulgakov car ils sont omniprésents dans les deux livres. Toutefois, si dans Le Maître et Marguerite les diableries de Satan et ses amis s’enfilaient l’une à la suite de l’autres en gardant constamment notre attention sachant bien qu’il y avait derrière un plan parfaitement monté, dans Endiablade ce n’est pas le cas. Il s’agit plutôt d’une ruée vers la folie, les péripéties se retrouvent empilées les unes sur les autres si bien qu'on n’a pas le temps d’assimiler ce qui se passe. Au final, je me suis retrouvée complètement perdue dans les évènements ce qui est souvent un impact du surréalisme sur un cerveau trop logique comme le mien. 

Finalement, Endiablade tient beaucoup du récit fantastique russe en général qui n’a jamais eu un grand effet sur moi. Cela dit, il n’en reste pas moins que c’est Boulgakov, que le livre était trop petit pour avoir vraiment eu le temps de me torturer et que ça m’a tout de même permit une nouvelle plongée en Russie Soviétique via le regard critique de cet auteur que j’apprécie beaucoup. Ce qui m’inquiète, c’est que j’ai feuilleté un peu d’autres livres de Boulgakov et ils semblent tous se ressembler, se pourrait-il que je sois destinée à avoir aimer qu’un seul roman de cet auteur? Ah, sort cruel !

sochi2014

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