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La bouquinerie aux deux colombes
15 novembre 2017

La cantine de minuit 1

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Yarô Abe

Le Lézard Noir

2017

298 pages

 

 

«Mon restaurant est ouvert de minuit à sept heures du matin environ. On le surnomme «la cantine de minuit», mais pour certains c'est plutôt la cantine de l'aube.
Dans cette petite gargote situé au fond d'une ruelle du quartier de Shinjuku, les clients se croisent, les histoires se dévoilent. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu'on est en mesure de vous servir.» 
dos de couverture.

110944937


J'ai entendu parler de La cantine de minuit sur un autre blog dont j'ai oublié le nom (honte à moi), il y a déjà un sacré bout de temps. J'adorais l'idée de cette cantine ouverte pour les oiseaux de nuit et dont le menu s'adaptait au désir des clients. Malheureusement, difficile à trouver en librairie, je me suis rabattue sur la série de Netflix adaptée de... adaptée de quoi au juste?? Sincèrement, je n'ai vu aucune ressemblance entre cette BD et la série japonaise où des acteurs plutôt médiocres hurlent à plein poumon des émotions auxquelles on ne croit pas du tout. Bref, mon amour pour La cantine de minuit semblait quasi impossible à réaliser jusqu'à ce qu'enfin je reçoive mon livre réservé depuis belle lurette entre mes mains (je le dis à chaque fois, mais le réseau de bibliothèque de Montréal je l'aime d'amour!!).

Pourtant, malgré mon désir de trouver en cette oeuvre un coup de coeur, j'ai été bien vite déçue, car cette BD est en fait un recueil de plusieurs petits récits. Chaque récit tourne autour d'un plat spécifique. Ce plat, demandé nuit après nuit par un des protagonistes fréquentant la cantine de minuit, est l'amorce à une histoire nouvelle. Histoire racontée par le restaurateur qui en aura vu débouler des gens! Pourtant, je trouvais que ce lien qui unissait plat et personnage était bien souvent tiré par les cheveux. Sans compter le fait que, bien souvent, la conclusion des récits tombait dans la tragédie à l'eau de rose.

Côté illustration, j'avoue avoir été pas mal déçue aussi. J'ai trouvé les dessins plutôt simplistes avec des personnages aux traits peu

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plaisants. J'exclu ici le personnage principal, le restaurateur dont le look un peu bad boy nous le rend immédiatement fort attachant. Pourtant, une attention particulière est mise sur les personnages féminins particulièrement jolis, les traits du crayon devenant alors plus précis, plus minutieux. J'aurais aimé que cette attention soit portée aussi à d'autres personnages.

Bien entendu, il n'y a pas que du négatif et j'avoue avoir été très touchée par le plaisir que semble mettre le mangaka à dessiner les plats. Les plats, oui, mais aussi les mains, les baguettes et la bouche qui goûte les aliments. C'est un peu comme s'il y avait toute une vénération autour de l'acte de manger. Atmosphère à laquelle j'ai été très sensible et qui donne une ambiance si spéciale à notre lecture.

Finalement, je n'ai pu que fermer La cantine de minuit avec l'impression d'une lecture futile qui a passé trop vite. Pourtant, je reste indécise sur cette série, car je ne peux m'empêcher d'avoir apprécié l'idée générale. Je ne ferme donc pas la porte à la lecture d'un second tome.

Source de l'image:
- http://bdzoom.com/117461/actualites/%C2%AB-la-cantine-de-minuit-%C2%BB-de-yard-abe-11e-prix-asie-de-la-critique-acbd/

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Commentaires
A
Aaah moi j'ai adoré, mais bouffe+Japon, c'est assez irrésistible pour moi. Par contre, comme effectivement il n'y a pas d'intrigue à proprement parler, ni de suspense quant à la suite, juste une série d'anecdotes, je pense que je lirai la suite mais sans urgence.
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