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La bouquinerie aux deux colombes
30 avril 2006

Fahrenheit 451

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Ray Bradbury

Denoël

213 pages



Fahrenheit 451
de Ray Bradbury est un des plus grands classiques de la science-fiction, il se classe dans le style de George Orwell avec 1984. Guy Montag est pompier et si le devoir d’un pompier à notre époque est de servir et protéger la communauté, cela prend un sens tout nouveau dans ce monde. Les pompiers sont maintenant des persécuteurs, lorsque tu veux dénoncer ton voisin c’est eux que tu appelles, c’est eux que l’on craint. Pourquoi ? Parce qu’ils ont la possibilité horrible de détruire toute une vie en quelques secondes, ils ont le droit et le devoir de mettre le feu à nos maisons, alors prenez garde de ne pas lire. Eh, oui, contrairement à mes si précieux fans, la lecture dans ce monde est interdite, exécrée même. Lire c’est se rendre triste en se bourrant la tête des malheurs d’autrui ou de malheurs tout court. Leurs vies se passent dans l’abrutissement des émotions, leurs bonheurs, seul but ultime, s’achètent, se consomment à toute vitesse. Réfléchir est un don sombre, est une maladie contagieuse que l’on doit éradiquer immédiatement.

Alors voilà notre petit Montag qui, un jour, rencontre sur la rue sa toute nouvelle voisine, la jeune Clarisse McClellan, une gamine étrange qui aime se promener à pied, lever le nez vers la lune, se frotter le menton avec des pissenlits, qui se questionne sur tout et sur rien. Étonnamment, ce pompier pyromane est un des rares êtres dans cette société encore réceptif aux pensées de cette jeune fille, c’est le seul qui à son tour lève le nez vers la lune, se laisse barbouiller de pissenlit et se questionne véritablement. Suis-je heureux ? Voilà ce qui bouleversera tant Montag qu’il se laissera aller à un des pires crimes qu’il pouvait faire en tant que pompier : voler un livre. S’ensuit un remaniement complet de ses valeurs qui ne passera pas inaperçu aux yeux de son chef de service, Beatty qui tentera de le remettre sur la bonne voie. Montag qui avait tout se retrouvera du jour au lendemain sans rien, mais est-ce vraiment lui qui avait le plus à perdre dans toute cette histoire.

Commentaires etoile_105.gifetoile_105.gifetoile_105.gif

Vous devez sûrement savoir que la moindre petite chose peut gâcher irrémédiablement un roman à mes yeux. Bien, il se trouve que j’avais déjà lu Fahrenheit 451 en anglais (je suis pourrie pour les langues) et durant cette première lecture j’avais eu l’impression d’être dans un autre monde totalement différent dut à la barrière de la langue et voilà qu’en français je n’en finissais pas de faire << Oh, mais c’est ça ! >>, << J’avais vraiment rien compris ! >>, << Bordel quelle note j’ai eu à cet examen ? >>. Tout cela pour dire que je n’ai pas pu goûter pleinement ce bouquin. Je devine toutefois que le style de Bradbury est tout à fait particulier, son originalité est très sincèrement un enrichissement à la littérature américaine et c’est tellement étonnant de voir à quel point la technologie qu’il a inventée est près de la nôtre. Très sincèrement, Bradbury a visé dans le mille avec ce monde qu’il a imaginé, il y a même quelques scènes qui m’ont drôlement frappées.

Comment peut-on supporter les gens de ce monde dont les esprits sont aussi mous que des mouchoirs imbibés d’eau, ils en sont épeurant. Comment ne peut-on pas réagir lorsque Montag passe près de se faire frapper par des jeunes qui ont décidé de le tuer pour le plaisir et lui, pauvre con, qui ne peut pas courir ? Bien des choses m’ont touché et je sais pertinemment bien que si cela avait été la première fois que j’avais lu ce roman j’aurais carrément crier au chef d’œuvre, mais malheureusement dans la vie il y a des souvenirs qui vous turlupinent longtemps.

Autres livres de l'auteur :

- Il faut tuer Constance (2003)

- Ahmed et les prisons du temps (1998)

- Le fantôme d'Hollywood (1992)

- La solitude est un cercueil de verre (1985)

- L'arbre d'Halloween (1972)

- La foire des ténèbres (1962)

- Le vin de l'été (1957)

- Chroniques martiennes (1951)

- etc.

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