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La bouquinerie aux deux colombes
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12 septembre 2006

Le violon

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Anne Rice

Plon

307 pages



Triana
Becker n’a pas eu une vie facile, loin de là. La dernière souffrance à date ? Le décès de son nouvel époux atteint du SIDA. Alors voilà la femme quinquagénaire devant le cadavre de son beau Karl qu’elle avait tant aimé, mais soudainement une musique splendide empli la pièce, une musique si belle si parfaite qu’elle ne peut être qu’irréelle, aussi irréelle que Stefan Stefanovsky le violoniste qui l’a crée et quoique celui-ci puisse être vu et entendu de tous, il n’est pas humain, en fait il est mort depuis longtemps ce jeune élève prodige de Beethoven et de Paganini.

Pourquoi ce fantôme qui dit désirer la rendre folle se présente-il à elle ? Pourquoi lui fait-il revivre toutes ses souffrances et ses souvenirs d’enfances ? Stefan s’amusera à lui rappeler bien des choses qu’elle désirerait oublier, il la torturera avec son manque de talent au violon, l’instrument dont elle raffole le plus, alors que lui-même aurait sûrement été un des plus grands violonistes de l’histoire s’il n’était pas mort avant d’avoir débuté sa carrière, mais Triana n’a pas dit son dernier mot et elle lui volera son instrument. Désespéré, Stefan amène Triana dans son monde : ses souvenirs, en lui faisant voir sa fin, mais lorsqu’il l’a laisse repartir enfin, son violon ne lui est pas rendu, pire elle s’est attachée à l’instrument sur lequel elle est capable de jouer aussi bien que lui. Stefan devra la suivre durant sa future carrière et la torturer à nouveau s’il veut ravoir son bien le plus précieux, son violon qui l’a tué, qu’il a emporté dans sa tombe et qui lui permet de se faire voir des vivants.

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L’ai-je déjà dis ? J’en doute, il faudrait sûrement que je l’écrive à quelque part sur le blog, mais je suis une très grande fan d’Anne Rice si je peux dire que peu de personnes m’ont modelées, cette auteur, par contre à pris la place des autres en m’imposant mes idéaux en tant qu’écrivaine, que lectrice, qu’artiste et même en tant que femme. Si ses derniers romans commencent à montrer (selon moi) une femme qui s’émousse, qui vieillit, j’ai pu durant un cours laps de temps (soit 307 pages) retrouver cette Anne Rice que j’aimais tant, ma Anne en quelque sorte.

Ce roman est typique de l’écriture de Rice et de son amour du psychisme avec ce Stefan, fantôme séduisant, moderne, mais à la fois clairement d’une autre époque et son héroïne âgée et pourtant encore belle ce qui n’est pas étonnant puisque cette auteur a le don de tout trouver beau, pour elle tout est sûrement baigné d’une sorte d’aura divin et elle semble désirer trouver la beauté que Dieu a mis en chacune de ses créations (je parle en son nom car elle semble être très religieuse ce que je ne suis pas). Très sincèrement, j’ai beaucoup aimé ce livre et même s’il n’est pas son meilleur (il faut dire que je ne suis pas une très grande fan de musique contrairement à ce que veut la mode d’aujourd’hui) je trouve qu’il mérite grandement d’être lu et d’être recommandé surtout pour ceux qui connaissent bien les créations des grands musiciens d’autrefois et qui saurait être animé par le même feu que Triana face à cette richesse sonore qui nous est offerte. 

Autres livres de l'auteur :

Voir la section réservée exclusivement à Anne Rice (vous y trouverez un certain nombre de ses ouvrages).

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