Les vestiges du jour
Éditions 10/18
265 pages
1990
Stevens a été majordome pour Lord Darlington pendant près de 35 ans, il lui a offert ses meilleures années comme il le dit lui-même. Toutefois, Sa Seigneurie étant maintenant décédé, c'est un Américain qui prend possession de Darlington Hall et Stevens se retrouve coincé à la tête de seulement quelques rares employés. Espérant accroître un peu son personnel en embauchant Miss Kenton qui fut autrefois gouvernante à Darlington Hall, le vieux majordome s'accorde ce qu'il ne s'était encore jamais accordé : un voyage. Il espère ainsi aller visiter son ancienne amie et la prier de revenir travailler à ses côtés.
Au cours de son voyage Stevens ressassera de nombreux souvenirs de son passé autrefois fort glorieux de majordome dans une grande famille.
Commentaires
Sincèrement, je m'attendais à une histoire triste d'amour perdu, de vie gâchée, mais si ça aurait bien pu être le cas, le personnage principal m'a vite irritée et a su enlever en moi toute sympathie pour lui. La façon de penser de Stevens est aride, il n'y a aucune place pour les émotions et les sentiments. Aucun amour pour Miss Kenton. Les quelques moments de fragilité que celle-ci lui demandait, il ne les lui offrira jamais, étant incapable de même considérer la possibilité qu'une histoire entre eux puisse un jour existé. Il ne comprend pas que dans sa quête intérieure pour devenir le meilleur majordome possible et atteindre ce qu'il considère être la dignité nécessaire à son travail, il passe à côté de tout ce qui aurait du lui être cher. Et c'est peu dire !
En fait, je trouvais que Stevens ressemblait plus à un robot qu'à un être humain. Vous comprendrez donc comme ses raisonnements me paraissaient ennuyeux et même parfois choquants ! Alors, excusez-moi si beaucoup on considéré ce livre comme un grand classique pour moi je soupire d'aise de m'être sortie de cette lecture. Fort heureusement, Stevens fini par se réveiller un peu, mais est-ce trop tard ?
Extrait
<< Mon père, comprenant la situation où se trouvait son employeur, proposa aussi tôt de s'occuper du général, et fut ainsi obliger de passer quatre jours en contact étroit avec l'homme qu'il détestait. Quant au général, qui n'avait aucune idée de ce que ressentait mon père, il en profita pour se répandre en anecdotes sur ses prouesses militaires, comme le font bien souvent ces messieurs de l'armée avec leurs serviteurs dans l'intimité de leurs appartements. Pourtant mon père cacha si bien ses sentiments, il s'acquitta de sa tâche de façon si professionnelle, que le général, à son départ, fit compliment à Mr. John Silvers de l'excellence de son majordome et lui laissa un pourboire exceptionnellement élevé, somme que mon père pria sans hésitation à son employeur de verser à de bonnes oeuvres. >> p. 52
Autres livres de l'auteur :
- Auprès de moi toujours (2006)
- Quand nous étions orphelins (2001)
- L'inconsolé (1995)
- Un artiste du monde flottant (1986)
- Lumière pâle sur les collines (1984)