L'homme dans le labyrinthe
Éditions J'ai Lu
306 pages
1979
Richard Muller est un des plus grands explorateurs terriens, il a visité de nombreuses planètes, contemplé des paysages magnifiques, mangé des nourritures extra-terrestres, rencontré la première espèce non-humaine intelligente. Pour quelles raisons alors se cache-t-il sur le labyrinthe de Lemnos rempli de pièges mortels et ce depuis neuf ans ? Pourquoi désire-t-il fuir la compagnie humaine ?
En fait, Muller est atteint d'un mal étrange qui ne le rend pas malade lui-même mais bien tout ceux qui l'approche. N'ayant trouvé aucune méthode de guérison, il a décidé de fuir ses semblables. Il est donc étonnant que ceux qui autrefois trouvaient son exil très souhaitable viennent soudainement le rechercher dans cet endroit si dangereux. Au péril de leur vie voilà une petite expédition qui se fraye lentement un chemin vers Muller qui voit ce dérangement d'un bien mauvais oeil. Qu'elle est donc la raison qui pousse Ned Rawlins et sa bande vers Muller ? Comment se fait-il que le fils d'un des anciens amis de Muller vienne cogner à la porte du labyrinthe infranchissable de Lemnos ?
Commentaires
Il s'agit de mon premier livre écrit par ce grand auteur de la science-fiction, Robert Silverberg. J'avais plus d'une fois entendu beaucoup de bien de celui-ci et je dois avouer, que cela fait du bien de lire un si bon livre de SF. Dans tous les genres de SF qui existent il est parfois dur de trouver celui qui nous plaît véritablement, mais ces histoires de voyages dans l'espace, d'espèce extra-terrestre et de nouvelles technologies m'émoustillent au plus haut point !
Oui, il est vrai que ce livre traînait dans ma PAL depuis super ultra longtemps et que lui-même traîne sur des tablettes depuis des décennies, mais il valait le détour. Sans être un de mes préférés j'ai beaucoup aimé ce SF. J'ai aimé les thèmes abordés dans ce roman : l'amour de l'humanité, la vraie nature de l'humanité et en quelque sorte, comment se voit ce véritable amour de l'humanité. Comment se voit cette vraie nature de l'humanité. C'était quelque chose de prévisible certes, mais qui m'a étonné qu'alors que nous parcourons les pages d'un livre qui nous mène très loin de la Terre, l'on nous parle en fait que de nous. De nous en tant qu'homme. Méritons-nous vraiment de vivre ? En fait, cela m'aurait passionnée si les conversations ne tournait pas qu'autour de ça, devenant à la longue, bien redondante.
Je dois avoir été aussi un peu déçue du caractère très détestable de presque tous les personnages et je reste un peu sur ma faim pour ce qui est de celui de Muller. Dick Muller a une personnalité si complexe il me semble ! Parfois agressif mais aimant. Menteur disant la vérité. J'avais bien de la difficulté à le comprendre.
Mais cela ne m'a pas empêché d'aimer beaucoup l'histoire pour elle-même et je retournerai certainement piger quelques inspirations de lectures dans les oeuvres du Silverberg.
Extrait du roman :
<< Les douleurs de Muller n'étaient pas uniques. Son rôle ingrat consistait seulement à révéler aux hommes les tourments et les punitions que la création leur avait réservés. Rawlings, en un éclair, avait pris conscience des discordes et des troubles qui étaient le sort commun : les chances gâchées, les amours ratés, les paroles trompeuses, les douleurs injustes, les désirs, les envies, les convoitises coupables, la morsure de la faim, les frustrations qui rongent et brûlent la chaîne du temps, la mort des petits insectes en hiver, les larmes des choses. Il avait reçu d'un coup le vieillissement, l'affaiblissement, l'impotence, la fureur, l'abandon, la solitude, l'isolement, la désolation, la rage impuissante et la folie. C'était un hurlement silencieux criant la colère cosmique. >> p.180-181