Maïna
Dominique Demers
Québec Amérique
372 pages
2014
Maïna est la fille du chef de la tribu des Presque Loups, elle a été promise au futur chef du clan, un homme violent et égoïste qui s’est juré de la possédée. Lorsque des membres d’une tribu décimée viennent se joindre à eux, la jeune fille tombe follement amoureuse de l’un d’entre-eux : Manutabi. Afin de fuir son fiancé, elle quitte la tribu des Presque Loups avec celui qu’elle aime. Malheureusement, Manutabi et Maïna sont séparés et afin de se retrouver au point de rencontre prévu, la Presque Loups doit continuer son chemin seule. Elle se retrouve vite en territoire inconnue où vit un peuple étrange aux visages ronds duquel on raconte des histoires terrifiantes.
Lu il y a un bout.
J’ai lu le tome 1 de Maïna alors que j’étais toute jeune, je me rappelais du moment où Maïna, devenue femme à cause de ses premiers saignements, devait être laissée dans un trou afin de découvrir son animal totem. C’est tout ce dont je me rappelais et c’est tant mieux ! Je sais que ce livre est considéré comme de la littérature jeunesse mais je dois avouer qu’il m’a vraiment bouleversé par sa rudesse. Sa rudesse envers les femmes mais envers l’être humain tout simplement. J’avais tellement idéalisé les Amérindiens que j’avais oublié qu’avant toute chose ils devaient survivent dans une nature qui pouvait se montrer impitoyable, sur une terre certes féconde mais dont l’hiver long et rigoureux pouvaient faire fuir toutes les bêtes. Bref, je me suis un peu cassée la figure en commençant ce livre. J’ai été secoué mais cela ne m’a pas empêché de l’apprécié énormément. Il est dur mais il nous fait découvrir une époque dans laquelle peu d’auteurs se sont plongés et cela a du demander une incroyable recherche à Dominique Demers.
Le second tome qui est aussi comprit dans cette nouvelle édition m’était par contre, étranger. De toute façon, s’il avait fallut que je le lise alors que j’étais adolescente je n’aurais sûrement pas saisi complètement toute sa portée : cette jeune amérindienne qui provient des bois mais qui marche si loin qu’elle se retrouve parmi les Innus des glaces. Je n’aurais pas comprit toutes les différences qu’il y a entre ces deux peuples au mode de vie parallèle et donc, l’impact énorme qu’à cette jeune fille toute maigrichonne lorsqu’elle débarque chez eux plus morte que vive. Encore une fois, Dominique Demers m’a ébranlé en abordant le sujet du cannibalisme assez fréquent chez ce peuple qui sacrifiait parfois certains de ses membres lors de longue disette afin d’en faire survivre d’autres. J’avoue que je n’aurais jamais eu le courage de Maïna et j’aurais cessé d’essayer de m’intégrer dans une telle communauté, mais à l’époque tout endroit était très dur pour une femme et il était quasiment impossible de survivre seul.
Un excellent roman que je déconseille toutefois au jeune adolescent car il m’a laissé bouleversé pendant des semaines mais qui n’en reste pas moins un livre hors du commun.
Adapté au cinéma en 2014.
Source des images :
- http://castle-clash.wikia.com/wiki/File:Gray-Wolf-15.jpg
Billet écrit dans le cadre de Québec en Septembre 2014 de Karine