La dame en blanc
Lu dans le cadre du Défi Le tour du monde en 8 ans (Angleterre)
Wilkie Collins
France Loisirs
1996
554 pages
« Walter Hartright, peintre de son état, porte secours une nuit, dans une rue à proximité de Londres, au milieu du XIXe siècle, à une mystérieuse «dame en blanc» que semble poursuivre une obscure menace. Cette rencontre est-elle le fruit du hasard ? La jeune femme, parmi des propos incohérents, laisse entendre qu’elle est familière d’un lieu où il doit prochainement se rendre : le manoir de Limmeridge, perdu dans les brumes du nord … On ne saurait dévoiler davantage les ressorts d’une intrigue palpitante. Disons simplement que Walter sent se nouer autour de celle qu’il aime un implacable complot. Des gentlemen irréprochables épouseront de tendres jeunes filles dans l’espoir de les déposséder de leur fortune - et peut-être de les assassiner. » résumé 2e de couverture
J’ai sorti ce livre des boules à mites grâce au «petit» défi auquel je me suis inscrite, faut donc pas croire que ça aura servi à rien ;) (ouais je sais bien que je ne lis pas trop trop et que ça avance pas mon affaire …). Cela faisait longtemps que j’avais lu de la littérature anglaise du 19e siècle et, honte à moi, je n’avais jamais plongé dans un livre de cet auteur. Je sais pourtant que La dame en blanc est un grand classique et c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à l’acheter … et à le laisser s’empoussiérer sur mes tablettes.
Ma lecture a été un vrai plaisir même si mon cerveau paresseux a été mis à l’épreuve plus d’une fois car l’intrigue est tortueuse et la machination d’autant plus machiavélique que, bien souvent, elle semblait ne tenir qu’à un fil. Le mouvement des différents personnages secondaires qui ont mené à bien la manigance m’a souvent fait grincer des dents tellement il fallait que je me concentre pour comprendre comment les évènements s’étaient passées (bon, vous me direz que normalement c’est la base pour pouvoir apprécier une lecture mais la concentration est difficile à obtenir lorsque l’on ne peut lire que quelques minutes à la fois). Pourtant, ce livre saura mettre tout le monde sous tension car dès le début nous voyons venir la fatalité et nous savons que les personnages s’y précipite qu’importe tous les efforts qu’ils font pour l’éviter. C’est assez frustrant en fait de ne pas savoir exactement qu’elle est cette fatalité, quand elle tombera, de la main de qui … ah non, ça on le sait dès le début. D’ailleurs, je dois vous avouer quelque chose de très honteux mais j’ai eu un faible pour un des méchants, le pire d’entre-eux en fait. Même s’il avait la désagréable tendance à mettre son nez partout, contrecarrant les plans des «gentils». Parfaitement maître de ses émotions sauf pour la plus grande de toute : l’amour. Non mais, sincèrement, qui pourrait détester quelqu’un qui tombe amoureux d’une femme de tête, d’un caractère bien planté, chose que l’on voit rarement à cette époque ?
Mais bien entendu, je ne peux passer sous silence le courage et la volonté des victimes qui, privés de recours judiciaire et de ressources financières, doivent se débrouiller seuls afin de dévoiler l’horrible complot aux yeux de tous. Une tâche qui m’a semblé insurmontable. Ainsi, alors que tout semble joué, que les «méchants» ont réussi leurs coups, l’auteur sait encore tenir le suspense. Rien n’est joué. Pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas friand des thrillers, je dois bien avouer que celui-ci, l’ancêtre du genre, a su me séduire et me donner de bons moments de lecture. Merci, dame en blanc !