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La bouquinerie aux deux colombes
23 juin 2012

Griffintown

griffintown

 

Marie Hélène Poitras

Alto

209 pages

2012

 


« Le jour se lève sur Griffintown après le temps de survivance, les mois de neige et de dormance.

Hommes et cheveaux reprennent le chemin de l’écurie. L’hiver a eu raison de quelques-uns. Certains, comme John, reprennent le collier comme on renoue avec une mauvaise habitude. Pour d’autres, qui traînent plusieurs vies derrière eux, il s’agit souvent du cabaret de la dernière chance. Marie, la Rose au cou cassé, cherche quant à elle un boulot qui la rapprochera des chevaux. Elle ignore ce que lui réserve l’été, le dernier de Griffintown. »

dos de couverture légèrement raccourci par moi-même afin d’éviter d’en dire trop.

3coeurs

Bon, alors, à quoi avons-nous à faire ici ? Tout simplement, pour ceux qui connaissent Montréal, à un plongeon dans le milieu des caléchiers du Vieux-Montréal qui sont les derniers à avoir le droit de conduire une calèche dans la ville. Ce n’est donc pas aussi Far Ouest qu’on pourrait essayer de nous le vendre. Rendu là, vous devez vous dire que, décidément, je n’ai pas aimé, mais ce n’est pas exactement vrai. J’ai trouvé que le dos de couverture ne nous expliquait pas dans quoi nous nous embarquions et donc, j’ai eu un premier choc au début de ma lecture, puis une multitudes de petits, tout au long.

Disons en premier lieu que j’ai un peu peur des chevaux (oui, je sais, je suis une technicienne en santé animale, mais que voulez-vous quand on en sait trop sur la bête, on prend peur) et je n’étais pas prête à me laisser séduire facilement. Mais l’auteure a réussi ce tour de main. Je crois qu’elle doit avoir un amour des chevaux ou plutôt un grand respect pour eux afin d’être capable de nous en donner169290042_XAuKk-M-1 un portrait si bien décrit et presque amoureux.

Malheureusement, mon incapacité à situé le temps durant lequel se passe l’histoire a créé un malaise chez moi. Déjà que Griffintown est un quartier disparut de Montréal mais que tout le monde continue d’appeler par son ancien nom, ne peut guère m’aider. Toutefois, mon plus gros problème dans cette histoire c’est que j’étais incapable de croire en cette réalité : des cochers dépenaillés, la fange de la société, des écuries en décrépitude, des chevaux que l’on choisit n’importe comment pour attelet aux calèches, tout cela me paraissait un peu tiré par les cheveux. Jamais la ville de Montréal n’aurait accepté une telle réalité, il en va de sa fierté touristique. D’ailleurs, quand on fait une recherche rapide sur le net, on se rend compte que l’écurie de la métropole en est une fort luxueuse. Mais que je sois incapable de croire en la scène, ne m’a pas empêché de croire en ses personnages que l’auteure nous décrit merveilleusement bien. Un peu comme avec les chevaux, elle nous en fait une description assez complète et l’on finit par s’attacher à eux. Malheureusement, mon personnage préféré a été celui de la Rose au cou cassé dont on ne comprend le surnom qu’à la toute fin (j’aurais bien aimé le savoir au moment de connaître le surnom).

Après cette lecture, je reste «tiède» face à Griffintown, mais cela ne m’empêchera pas d’essayer de découvrir d’autres titres de Marie Hélène Poitras. 

la plume québécoise

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Commentaires
G
@Grominou : Malheureusement j'étais incapable de faire comme toi.
G
Moi aussi j'ai trouvé certains aspects tirés par les cheveux, mais j'ai décidé de ne pas trop me poser de question et finalement j'ai bien aimé!
G
@Suzanne : Ah oui ? Je pensais qu'il avait été généralement aimé.
S
J'avais déjà pris en note ce titre mais plus je lis d,avis, moins j,ai envie de le lire!!!
G
@Karine:) : Oui, tu as bcq plus aimé que moi, mais tout du long j'étais incapable d'y croire :(
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