L’histoire sans fin
Michael Ende
Éditions Stock
1984
497 pages
«Bastian, un garçon de dix ans, déroba un jour un livre ancien qui le fascinait et se réfugia au grenier pour le lire. Un livre pas comme les autres .. Il y était question d’un pays fantastique où vivaient une toute petite impératrice, des elfes, des monstres, un garçon à la peau verte … Un pays menacé de mort et rongé par un mal étrange. Et voilà que Bastian, irrésistiblement, entrait dans l’histoire, une histoire fantastique qui recommençait avec lui, L’Histoire sans fin … » dos de couverture
Qui ne connaît pas le film L’histoire sans fin de Wolfgang Petersen … en tout cas dans ma génération ont l’a tous vu et s’est resté un classique de notre enfance. On se rappelle encore ce grenier poussiéreux qui nous faisait à la fois trembler de froid et de peur, mais qui provoquait, tout de même, un petit sentiment de sécurité, parce que les classes étaient justes en dessous. Bastian aurait pu décidé de refermer le livre et retourner en classe ou chez eux. Retrouver son confort et un bon repas chaud, mais il a plutôt décidé de nous offrir une des plus belles aventures de la littérature jeunesse !
Lorsque ma fille sera plus vieille, je voudrai absolument qu’elle lise cette histoire, qu’elle découvre le pays fantastique et jusqu’où notre imagination peut nous mener. Bon, pour moi, ce livre n’a pas été une franche découverte, mais je sais qu’il vaut bien mieux. Je m’explique. Dans un de mes billets, Acr0 me disait qu’elle craignait que L’histoire sans fin ait mal vieillit, mais en fait, je pense que c’est nous qui sommes désabusé. Notre génération a vu et rerevu le film tiré de ce livre et comme l’adaptation a été, somme toute, plutôt bien faîte et qu’elle ressemble beaucoup à l’histoire originale, il n’y a pas grand surprise dans la première partie du livre (je dis ça, mais l’auteur ne serait pas du tout d’accord avec moi !!). Dans la seconde partie, qui a donné naissance au deuxième film (que je n’ai pas vu tant de fois), c’est le concept, lui-même, qui a été trop souvent reprit. Un petit garçon qui a toute les opportunités devant lui, mais qui doit bien choisir car chacun de ses souhaits lui fait oublier sa vraie vie, au final c’est du déjà vu. Il ne faut pas oublier, qu’à l’époque où l’auteur l’a écrit, c’était tout nouveau comme idée. Au final, je pense que j’étais un peu trop au courant de l’histoire pour pouvoir lire ce roman sans m’ennuyer légèrement, mais cela ne m’a pas empêché d’être étonné de l’originalité des personnages inventés par l’auteur. J’aimerais bien, moi, me retrouver dans le pays fantastique et je me garderais d’avoir, ne serait-ce, qu’un seul désir pour ne pas perdre la mémoire. Je me contenterais de grimper sur le dos de Graogramam et de parcourir les différents contrées qui me sont offertes (oui, je sais, la Mort Multicolore ne peut pas quitter le désert de Goab, mais ça, ce n’est qu’un détail !).
Au final, un rythme un peu rapide à mon goût et une histoire que je connaissais déjà trop ont affadis ma lecture, mais cela ne m’empêchera pas de suggérer ce livre à tous. Surtout aux plus jeunes qui ne connaissent sûrement pas le film et qui pourront, avec des yeux nouveaux, découvrir la magnifique histoire tissée par cet auteur allemand.