Orange is the New Black

30 octobre 2014

Série télévisée américaine diffusée sur Netflix depuis 2013, elle compte deux saisons et une troisième à venir en juin 2015. Inspiré d’un livre autobiographique écrit par Piper Kerman : Orange is the New Black : My year in a women’s prison cette série télévisée raconte l’emprisonnement de Piper Chapman, jeune femme rangée condamnée à 15 mois dans une prison de sécurité minimum pour avoir transportée de l’argent en avion dix ans plus tôt pour sa blonde d’alors, Alex une vendeuse de drogue. Piper se retrouve alors plongée dans un monde auquel elle ne croit pas être capable de survivre car fiancée et fille d’une famille riche, elle voit sa relation avec son chum se détruire à petit feu et, incapable qu’ils sont de comprendre sa nouvelle réalité, elle n’obtient aucun soutient des gens qu’elle aime. Alors même qu’elle se jurait de faire ses quinze mois sans se mêler aux autres, à la vie carcérale et aux influences lesbiennes, elle se rend vite compte qu’il n’y aura rien de moins facile. Dès ses premiers moments en d’dans, toute sa fragilité est mise en évidence et elle se met les pieds dans les plats auprès de celle qui s’occupe de la cuisine, Red, une femme russe chef de la bande des Blanches. Elle devra donc trouver un moyen de retrouver ses faveurs avec les moyens possibles pour une nouvelle venue sans relation et ce, en apprenant les nouvelles règles non-inscrites de la prison.

Beaucoup ont comparé cette série à celle, québécoise de Unité 9, bon comme je n’écoute pas cette dernière, je ne peux pas trop me prononcer mais je me permet d’émettre un gros doute que l’on puisse «accoter» une série américaine aussi bien financée. D’ailleurs, le succès des deux saisons de Orange is the New Black est plus qu’évident lorsque l’on voit toute les nominations et les prix qu’elles ont remportées. Personnellement, j’ai commencé cette série avec une crainte, comme souvent chez les Américains, j’avais peur que cette incursion dans le monde des prisons féminines ne soient qu’une autre excuse pour choquer l’auditeur, nous montrer les scènes les plus écœurantes possibles. Finalement, c’est une série qui reste bien américaine avec ses rebondissements hollywoodiens (j’dis ça mais en fait comme je n’ai pas lu le livre dont il est tiré, je parle peut-être au travers de mon chapeau) mais qui ne nous choque pas outre-mesure. D’une émission à l’autre, on plonge dans l’histoire de ces femmes et l’on comprend mieux ce qui les a mené à leur incarcération. Parfois, comme Piper, il s’agit de délits plutôt mineurs et ces femmes se retrouvent dans un univers où elles ont de la difficulté à s’adapter et doivent s’endurcir pour survivre. Toutefois, il y a en a quelques unes complètement cinglées qui auraient du se retrouver en asile plutôt qu’en prison mais qui, grâce à certaines personnes influentes, ont réussis à éviter l’internement. Ce sont ces dernières qu’il faut le plus craindre.

Si, bien souvent, le personnage de Piper trouve le moyen de nous irriter par sa naïveté, sa stupidité, son égoïsme ou son incapacité à ne pas se faire manipuler, cela n’affecte pas beaucoup notre amour pour la série. Son grand nombre de personnages nous permet de passer de l’un à l’autre sans trop de heurts et lorsqu’il y en a une qui nous tape royalement sur les nerfs, il y a toujours une histoire parallèle avec une autre prisonnière qui nous est plus agréable.

J’ai été particulièrement touché par le personnage de Red, la chef de la cuisine, je retrouvais en elle plusieurs des valeurs russes qu’il y a chez ma belle-famille mais elle est aussi une femme intelligente et forte qui, malgré le fait qu’elle s’est endurcie, a sut gardé ses valeurs intactes. C’est une femme qui tente tant bien que mal de garder sa ligne dure mais qui face à la violence ou à la trahison se retrouve complètement désemparée.

Protégée de Red,Nicky est aussi un personnage qui vous plaira. Elle amène beaucoup d’humour dans la série et lie les personnages les uns aux autres. Elle souffre d’un je-m’en-foutisme qui allège souvent les tensions dans la prison. Incapable de montrer un visage sérieux, bien souvent ses émotions passent inaperçus mais puisque l’on sait qu’elle est une ancienne droguée, on image bien qu’elle les a à fleur de peau.

Autrefois un homme, Sophia a payé le prix pour son rêve de devenir une femme, malheureusement avec elle toute sa famille a écopé aussi. Même si son égoïsme nous amène parfois à vouloir la détester, on ne peut qu’applaudir tous ses efforts pour devenir une vraie femme et surtout, l’amour qu’elle porte pour le corps féminin. C’est un autre personnage fort qui supportent souvent les autres et les lie entre-eux.

Yoga Jones est un personnage plutôt secondaire mais elle a attiré mon oeil dès le début avec son visage ravagé, sa voix très calme et son rôle de prof de yoga, on voit immédiatement qu’elle a quelque chose à se faire racheter et que ça la détruit. Elle tente tant bien que mal de mener les autres prisonnières vers une voie plus saine, de les apaiser et de les libérer de leurs fardeaux mais personne ne semble vraiment l’écouter car l’on sent immédiatement qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour que son vernis craque et que ses allures zens s’effritent. Lorsque l’on découvre sa véritable histoire, l’horrible erreur qu’elle a commise et qui la ronge, on ne peut que l’aimer d’autant plus.

Donc, une excellente série que j’ai dévoré avec mon chum à la vitesse de l’éclair et que j’espère, que vous découvrirez aussi. Si vous ne possédez pas Netflix, vous pouvez aussi la trouver sur les tablettes des magasins.

Source des images :
- http://www.buzzfeed.com/skarlan/for-anyone-slowly-falling-for-nicky-nichols-on-orange-is-the
- http://geeknation.com/orange-is-the-new-black-is-the-new-awesome/
- http://www.listal.com/list/orange-new-black-characters
- http://www.welcome2thebronx.com/wordpress/2014/09/03/orange-is-the-new-black-to-film-on-city-island-in-the-bronx/