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La bouquinerie aux deux colombes
15 juin 2013

Le jeu des coquilles de Nautilus

le jeu des coquilles de Nautilus

 

Élisabeth Vonarburg

Alire

2003

305 pages


Le jeu des coquilles de nautilus est un recueil de six nouvelles qui tournent pas mal autour du même thème, soit celui du voyage dans des univers parallèles. Grâce à une sphère qui amène le corps humain près du zéro absolu, l’esprit peut se libérer de son univers et en entraînant son corps avec lui, voyager dans d’autres mondes. Ce que l’on se rend vite compte c’est que tous les univers divergent mais se ressemblent beaucoup. L’auteure veut d’ailleurs fixer notre attention sur le couple Talitha-Egon qui de monde en monde se retrouve presque toujours. Ils n’ont pas tout le temps le même âge, ils ne portent pas toujours le même nom, mais ils se retrouvent sur les différents univers que Talitha parcours. Un petit «plus» à notre lecture et aux univers parallèles qui nous sont présentés.

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Ce petit recueil de nouvelles m’a rabiboché avec Vonarburg dont j’avais précédemment lu Chronique du Pays des Mères qui n’avait pas répondu à mes attentes. Moi qui n’aime pas spécialement les nouvelles, j’ai pourtant beaucoup apprécié celles-ci. Le thème est si récurent que j’avais simplement l’impression de lire un roman un peu fragmenté. Bien entendu, il y a cette première nouvelle qui est différente des autres: Chanson pour une sirène où l’on découvre un Montréal où tout est inondé, mais où il y a encore moyen de faire du tourisme … aquatique ! Vonarburg nous décrit avec sa magnifique plume mon chez nous enterrésirenes_0 sous des trombes d’eaux où l’on peut voir les coraux se propager sur le Stade Olympique et où la magnifique sphère de la Biosphère chatoie maintenant de mille couleurs. Bref, il n’y a qu’elle pour me faire croire à ma ville dans un contexte de sf. Mais une fois cette nouvelle terminée, on embarque complètement dans le sujet des univers parallèles et si cela nous plaît, on revient avec nostalgie à Chanson pour une sirène se demandant bien pourquoi on l’a mit dans ce recueil !

Pour une fan de space opera et de planet opera, je ne pouvais qu’être déçue par certaines nouvelles qui nous présentent des univers très semblables aux nôtres, mais en plaçant la «Sphère» (le moyen de se déplacer d’univers en univers) dans un enjeu politique. Il faut comprendre que le déplacement ne se fait que par le désir de la personne qui se retrouve dans la Sphère ce qui mènera, bien entendu, à plusieurs abus gouvernementaux (lavage de cerveau pour que la personne revienne afin d’obtenir ses souvenirs). Bon, je trouvais ça plutôt tiré par les cheveux, mais on ne trouve pas cela dans tous les univers, certains font plutôt l’entraînement des Voyageurs afin qu’ils soient aptes à survives sur n’importe quelle planète.

J’ai eu particulièrement un faible pour le couple Egon-Talitha qui se retrouvait constamment et ce, même si, dans la plupart des univers Egon n’est pas un Voyageur, alors que Talitha, elle, est toujours en quête d’un univers unique, qui ne possèderait aucune ressemblance avec le nôtre et serait réellement un «ailleurs». Cette idée ressemblait beaucoup à l’histoire d’amour écrite par Audrey Niffeneger dans Le temps n’est rien où des amoureux se retrouvent à travers des sauts dans le temps. En fait, si ça n’avait été de leur histoire, je n’aurais sûrement pas autant apprécié ce recueil, car j’aimais beaucoup découvrir de nouveaux mondes, mais ils nous étaient trop peu présentés.

Bref, j’ai l’impression que cette auteure et moi n’avons pas du tout les mêmes amours en sf, car Mme. Vonarburg semble appréciée plonger dans l’intériorité de ses personnages au point d’introduire des longueurs ou de réduire son attention sur les univers qui l’entourent, personnellement je lis de la sf pour rencontrer de nouvelles créatures, de nouvelles cultures, de nouveaux mondes, bref de nouvelles idées. J’ai malgré tout bien apprécié ma lecture et j’espère que mes prochaines lectures d’Élisabeth Vonarburg seront encore meilleures.

Source de l'image : Documentaire sur les Sirènes d'Animal Planet.

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Commentaires
K
Je ne l'ai pas lu, celui-là... mais contrairement à toi, j'avais tellement aimé Chroniques du pays des mères!
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